Ils continuent à créer, ça bouillonne, d'ailleurs je crois même qu'il y a une recette aux pouvoirs étranges en préparation!

Pas de printemps pour Marthe

On, heureusement que notre histoire suit son chemin sans faillir, et que la plupart des évènements ont été consignés noir sur blanc.

Incroyable! cet après-midi nous avons eu une bourrasque de neige et grésil mélangés qui a duré à peu près un quart d'heure.

Le printemps était pourtant venu un peu en avance nous faire coucou et "rire parmi les averses", il a même laissé quelques traces colorées sur les sentiers qui parcourent le plateau entre St Maximin et St Siffret,tiens d’ailleurs, ça me fait penser tout à coup que l’un de nos conteurs a rencontré là cette bonne vieille Marthe qui était venue avec le petit Gaétan (un des enfants qu'elle avait recueillis) pour ramasser des …………………………..Hum ! encore un peu et j’allais trahir une recette secrète. Ouf ! non,non, non...à vous de chercher.

C'est d'ailleurs ce même jour qu'elle fut arrêtée par les gardes et mise au cachot.

Condamnée! Accusée de sorcellerie! et de vol d'enfants!

Heureusement, les enfants connaissaient ses secrets et avaient plus d'une ficelle dans leurs poches pour lui porter secours. Si j'ose dire, elle les avait mis au parfum (pour employer une expression argotique qui n'était bien sûr pas utilisée en ce temps là.)

Quel vent mes amis !
Voyez comme tout s’envole,
Mais, contrairement au proverbe,

les paroles restent.
Ici dans l’atelier conte, ça bouillonne, tourbillonne, marmonne, griffonne, puis ronronne.

Et même avec une entorse au poignet! Quelle volonté!

Quel vent!! Mes lettres ont du mal à ne pas pencher.

Omme nous vous l'avons expliqué au début de ce blog, un conte est en cours d'écriture, permettant ainsi une rencontre entre deux générations, des personnes résidant à l'Hôpital Local ou dans les maisons de retraite qui en dépendent et des élèves de sixième du collège Le Redounet. Le temps ne s'écoule pas au même rythme, les lectures et les souvenirs sont différents, mais il y a un point commun, et non le moindre, la création d'un conte.

Celui des enfants est déjà en route. Vous me direz, rien d'étonnant, car ils marchent beaucoup plus vite, mais...... vous connaissez l'histoire, "rien ne sert de courir.....", d'ailleurs j'ai appris que les préparatifs des aînés étaient bien avancés et qu'ils avaient déjà ficelé quelques paquets bien mystérieux.

Aussi, ai-je décidé dorénavant d'introduire respectivement chaque conte par une couleur différente, en vert pour les enfants, en orange pour les aînes, à très bientôt.........

Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais il y a dans les rues des murmures pleins de mystère. Vous vous souvenez ? Au Moyen Age il y avait partout dans Uzès une puanteur horrible, si vous ne me croyez pas allez voir dans les archives :
et à Uzès ? ……. Bon, ce n’est pas si simple que ça.
Il faut d’abord que l’on vous parle de « la vieille ». D’ailleurs, pour que vous en ayez une meilleure idée, certains élèves vous en ont fait par écrit le portrait et d'autres sont en train de le dessiner.

Il y a de cela longtemps, très longtemps, vivait dans la cité d’Uzès une vieille dame qui se prénommait Marthe, mais que tout le monde surnommait « La boiteuse ».

C’était une vieille femme toute petite, avec quelques rondeurs, ce qui ne l’empêchait pas d’être vive et vigoureuse. Elle avait de longs cheveux gris attachés en un chignon qui disparaissait, dès qu’elle sortait, sous un chapeau de feutre. Sa mise était très soignée : elle portait de longues jupes plissées en lin qu’elle protégeait d’un petit tablier de soie et dentelle.
Elle n’avait pas toujours boité. Sa blessure remontait à quelques années. A l’époque, elle était mariée à un homme qui, comme elle, aimait beaucoup les enfants. Celui-ci était particulièrement indigné de voir de jeunes enfants travailler, dès l’aube, dans les carrières des abords de la ville ou dans les magnaneries et filatures du cœur de la cité.

Un jour, il tenta de délivrer un de ces jeunes enfants, qui se tenait pieds et mains liés à la porte de la filature car il avait tenté de dérober quelques menues pièces de monnaie. Il fut alors surpris par un des gardes qui le captura et l’amena dans les prisons de la ville. De là, sans procès, il fut conduit sur la Place aux Herbes où sa désobéissance devait servir d’exemple : la foule des habitants, hostile, le martyrisa, l’humilia et il devait subir le supplice de la roue quand on entendit un cri : c’était Marthe qui tentait de le soustraire à ses gardes. . Dans la bataille, elle reçut un violent coup de lance qui laissa une entaille profonde dans son pied. Elle mit des mois à s’en remettre et ne marcha plus jamais normalement. Quant à son mari, il n’échappa pas à la mort qui lui était promise. C’était depuis ce jour-là que Marthe boitait et vouait une haine féroce aux Uzétiens.
En cachette, elle décida de poursuivre le travail de son mari…

Ecrit par :Clothilde, Elise et Johanna

trouvons ces trésors cachés dans ......

Notre imaginaire, laissons nous guider par les mots et les images, et une syllabe à l'endroit, une syllabe à l'envers, tricotons le sujet qui saura vous distraire......

Quel enthousiasme!

Ils boivent ses paroles

Ils sont allés sur la Place aux herbes boire à la fontaine des mots, une autre conteuse, Nicole Durand attendait là les élèves. Comment? Le sous-sol de cette place est truffé de galeries qui mènent parfois d'une maison à une autre!? ......Chut...........

Entendez -vous les échos du tumulte qui remontent des profondeurs du temps? Profitez-en, écoutez bien, car aujourd'hui, c'est calme,et ça sent bon le printemps qui arrive, mais autrefois, ah! autrefois......

Sur les senteurs du passé

Nos pas nous portent ici et là à travers la ville. Certains des élèves ne l'ont jamais vue sous cet angle. Ainsi qui aurait eu l'idée de se glisser sous un porche et de découvrir une ancienne filature.

Au 19ème siècle cela ne sentait pas bien bon non plus, les cocons ébouillantés et leurs larves dégageaient une odeur nauséabonde qui incommodait nombre d'habitants!

rencontre autour d'une conteuse

Ce jour là.....
Il soufflait sur Uzès un parfum d'aventure. Une rencontre devait se faire aux Terrasses de Gisfort (maison de retraite dépendant de l'hôpital local d'Uzès), entre des élèves de sixième du collège "Le Redounet" et des résidents de la maison de retraite.

Sophie Joignant, magicienne des mots, avait su les réunir pour quelques instants de mystère, d'inattendu et de mémoire à partager. Ce jour là ,des oreilles étonnées apprirent qu'au Moyen Age Uzès puait horriblement!
Ô délice! Il n'en fallu pas moins pour éveiller la curiosité de tous et semer les graines d'une histoire qui ne demandait qu'à germer. Tous furent ainsi attirés par l'odeur de l'horreur fraîche....